Depuis plusieurs années, l’enseignement de la philosophie au collégial semble connaître une période de grâce. Si le programme de philosophie au collégial compte maintenant un cours de moins, les autres cours ne sont pas remis en cause, du moins jusqu’à nouvel ordre. La situation n’est pas mauvaise non plus du côté des départements de philosophie à l’université. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles ? Pas si sûr.

Les philosophes réfléchissent trop peu sur leurs propres institutions. Nous clamons sur tous les toits la valeur de la pensée critique ou la nécessité d’une culture humaniste, mais nous passons trop peu de temps à défendre l’institution de la philosophie. Bien sûr, notre projet n’est pas que négatif ou préventif. Établir un savoir collectif nous permettra d’améliorer nos méthodes et pratiques, que ce soit notre façon de collaborer avec d’autres disciplines, d’enseigner ou de mettre en valeur la philosophie en société. En connaissant mieux l’état de la philosophie au Québec, nous pouvons utiliser ses forces de manière à consolider nos acquis et à développer les réseaux qui existent déjà.

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