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Expert(s) pour : Esthétique
Dumouchel, Daniel
- Philosophie moderne
- Philosophie des Lumières
- Esthétique
- Philosophie de l'art
- Philosophie de la littérature
- Théorie des passions et des émotions
- Théorie des fictions

Mes champs d'intérêt couvrent essentiellement l'histoire de la pensée philosophique moderne (17e et 18e siècles) ainsi que la philosophie de l'art et l'esthétique, du 18e siècle à aujourd'hui. Mes objets de recherche peuvent être regroupés sous quatre axes.
- Le premier - qui occupe la place la plus importante dans mes travaux passés - concerne la reconstruction des principaux enjeux de l'esthétique philosophique au 18e siècle. Après avoir concentré mes premiers travaux universitaires en majeure partie sur le rôle de l'esthétique dans la philosophie kantienne et dans l'Aufklärung allemande, j'ai élargi l'objet de l'analyse de manière à inclure les Lumières françaises, anglaises et écossaises. Parmi les questions qui m'intéressent dans ce contexte, mentionnons : la naissance d'un discours philosophique spécifique sur l'art au 18e siècle; la nature de l'expérience esthétique et du jugement critique; les rapports entre l'éthique et l'esthétique; les rapports entre les passions et l'expérience artistique; le statut de la fiction; les modèles d'explication de l'invention et de la créativité; l'explication des " émotions paradoxales " et les théories de l'émotion tragique.
- Un deuxième axe de réflexion porte sur la problématique de l'affectivité dans la philosophie moderne, et plus particulièrement sur la question du rôle de l'intersubjectivité dans l'engendrement et la communication des passions. Pour étudier cette question manifestement négligée par les historiens des théories philosophiques des passions, je pars du " modèle " de la sympathie élaboré par David Hume et Adam Smith, pour répertorier les différentes explications philosophiques de la vie passionnelle, de Spinoza à Rousseau, et pour en examiner les implications éthiques et esthétiques.
- Je m'intéresse également à l'usage des fictions dans le discours philosophique. Il s'agit d'étudier l'utilisation riche et diversifiée que font les philosophes classiques et les philosophes des Lumières des expériences de pensée, des fictions épistémologiques et des dispositifs fictionnels et rhétoriques dans des discours qui visent à la production de la vérité.
- Enfin, j'ai entamé une recherche devant conduire, avec la collaboration d'autres collègues, à l'édition et au commentaire d'une sélection de textes philosophiques importants de certains membres de la classe de " philosophie spéculative " de l'Académie de Berlin, comme Johann Georg Sulzer et Jean Bernard Merian. À mi-chemin entre leibnizianisme et empirisme, les débats de l'Académie de Berlin, entre 1748 et 1780, constituent un laboratoire idéal pour suivre la transformation des enjeux essentiels de la réflexion philosophique des Lumières sur la nature de la connaissance, de la représentation, de l'action, des sentiments, etc.
Ghiglione, Anna
- Pensée chinoise
- Imaginaire chinois
- Esthétique chinoise
- Taoïsme
- Bouddhisme
- Confucianisme
- Moïsme
- Théories et pratiques de la traduction

Ma contribution la plus importante à la sinologie est la traduction intégrale (du chinois classique en français), annotée et commentée du Mozi, l'un des textes fondateurs de la pensée chinoise (PUL, 2018).
Le fil conducteur de mes recherches est l'imaginaire sous-jacent à la langue et à la pensée chinoises. J'analyse, en particulier, la relation entre les images linguistiques (métaphores, allégories) et visuelles, entre l'imagination et la conceptualisation au fil de textes issus de courants aussi divers que le confucianisme, le bouddhisme, le taoïsme et le moïsme.
Sur le plan méthodologique, je m'applique à la fois aux études philologiques (analyse et traduction de textes ou d'extraits pertinents) ; j'ai effectué des enquêtes ponctuelles sur le terrain (en Chine, dans le cadre de l'Université de Pékin) et j'ai collaboré directement avec des peintres et des calligraphes afin de transmettre la pensée chinoise par les images.
J'ai réalisé une exposition d'oeuvres originales à Pékin (été 2013 : peintures paysagères, lithographies, calligraphies, etc.), qui a pris une nouvelle forme à l'Université de Montréal, au Carrefour des arts et des sciences, à compter du 4 février 2014 : La Chine des Sages en images ; puis, partiellement, à la Bibliothèque des lettres et sciences humaines.
Mes déplacements vers les hauts-lieux des la civilisation chinoise (sites historiques, ateliers, ruines, chantiers, centres documentaires, etc.) me permettent de suivre, voire de contribuer activement - en tant que sinologue - au processus de récupération systématique d'un héritage culturel millénaire. Cette tâche, qui relève de l'humanitaire, renforce en effet, mes intérêts intellectuels.