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Molly Kao, la philosophe magnétique

Une mathématicienne philosophe enseignera au Département de philosophie.

Dès son premier trimestre à l’Université de Windsor, en Ontario, Molly Kao est enthousiasmée par le cours de philosophie du baccalauréat. «Je ne savais rien sur la discipline. Mais j’ai eu la piqûre, raconte celle qui s’était inscrite au programme Philosophie et mathématiques attirée par une bourse.

Diplôme en poche, elle fait coup sur coup une maîtrise en philosophie des mathématiques, puis un doctorat en philosophie des sciences. Dans la lignée des Karl Raimund Popper, Thomas Kuhn et Gaston Bachelard, elle s’interroge sur la démarche de la science, notamment sur le développement de la théorie de la mécanique quantique. «C’était une thèse en philosophie, précise-t-elle, car je me suis intéressée aux enjeux de la connaissance et à l’épistémologie. Plus exactement, j’ai voulu savoir comment on peut quantifier les éléments d’une théorie émergente.»

Et qu’ont révélé ses travaux? «Que ce n’est pas facile! C’est un sujet complexe», dit en riant celle qui vient d’être engagée par l’Université de Montréal comme professeure au Département de philosophie. Dès janvier, elle y donnera le cours Logique II. «J’ai l’impression de rêver. Il y a tant d’excellents candidats dans mon domaine qui souhaitent un tel poste», confie la femme de 30 ans dont les goûts littéraires sont très éclectiques – sur sa table de chevet, on trouve aussi bien des ouvrages de Nietzsche et des livres sur la Deuxième Guerre mondiale que des manuels de mathématiques et des romans de Ken Follett.

Fille d’immigrants autochtones de Taiwan, Molly Kao est née et a grandi en Ontario. Après quelques années d’études en français au primaire, elle a intégré l’école anglophone. Aujourd’hui, elle parle un très bon français avec un charmant petit accent anglais. Elle s’est installée dans le quartier Côte-des-Neiges, à proximité de l’Université. Un coin qu’elle connaît et aime bien, puisque son conjoint y habitait déjà. Bref, entre cette magnétique philosophe et Montréal, le courant passe!

À titre de jeune professeure, Molly Kao a beaucoup de pain sur la planche. Les premières années d’une carrière universitaire sont très exigeantes. Elle le sait. Mais cette pianiste classique qui a joué du piano électrique dans le groupe rock Section Eight a réussi au fil de ses études à s’imposer une discipline et à adopter un art de vivre très zen. Des petites leçons de philosophie quotidiennes qu’elle entend bien conserver.