Centres et regroupements de recherche, chaires, sociétés savantes et instituts
Le Département de philosophie accorde une importance considérable aux activités de recherche. Animés d'un esprit de découverte, ses professeurs mènent divers projets personnels, en plus de diriger ou de collaborer à nombre d'équipes de recherche. Ils voient également leurs travaux bonifier les pages des plus prestigieuses publications qui se consacrent en tout ou en partie à l'éthique et à la philosophie.
Vous trouverez ci-dessous les différentes unités de recherche auxquelles s'associe de près le Département de philosophie. Plusieurs d'entre elles, bénéficiant de bourses FRQSC ou CRSH, ont pignon sur rue à l'Université de Montréal.
Centres d’études
Centre canadien d'études allemandes et européennes

Créé à l'initiative de l'Office allemand d'échanges universitaires (DAAD), le Centre relève des universités de Montréal et York. Pourvu d'une mission d'enseignement supérieur, de recherche et de rayonnement aux échelles nationale et internationale, il regroupe une vingtaine de professeurs de sciences sociales et humaines.
Le Centre propose entre autres des séjours de recherche en Europe dans le cadre du diplôme complémentaire en études européennes et allemandes, qui mène au doctorat ou à la maîtrise.
Présentement, les recherches du Centre s'articulent autour de 3 axes :
- la pertinence de la pensée de Max Weber dans le monde contemporain;
- les relations entre les Balkans et l'Occident;
- la construction de la mémoire et les identités collectives.
Parmi ses membres et gestionnaires, on compte Iain Macdonald, Maxime Doyon et Augustin Dumont, professeurs au Département de philosophie de l'Université de Montréal.
Centre d'études classiques
Le Centre d'études classiques, à travers ses programmes d'études, ses missions archéologiques et son laboratoire, offre un regard éclairé sur le passé afin de mieux comprendre le monde actuel ainsi que les fondements de la langue et de la pensée. Cette approche mobilise plusieurs domaines d'expertise, dont :
- la philologie;
- l'archéologie;
- la philosophie;
- l'histoire de la Grèce et de Rome antiques.
Parmi les membres du centre figurent Louis-André Dorion et Elsa Bouchard professeur·e·s au Département de philosophie de l'Université de Montréal.
Centre d'études asiatiques
Créé en 1976, le Centre d'études asiatiques centralise les activités d'enseignement et de recherche sur l'Asie à l'Université de Montréal. Initialement axé sur l'étude de la Chine, du Japon et de la Corée, son champ de recherches s'est progressivement élargi aux autres pays de la région asiatique.
Le Centre réunit plus de 20 spécialistes couvrant une large gamme de domaines, tels que les langues, la littérature, le cinéma, l'histoire, la philosophie, l'économie, la géographie, l'anthropologie et la communication.
Parmi les membres du corps professoral du centre figure Anna Ghiglione, professeure au Département de philosophie de l'Université de Montréal.
Centre d'études médiévales
Le Centre d'études médiévales assure la vitalité des études médiévales à l'Université de Montréal, s'inscrivant dans la continuité d'une tradition portée par l'Institut d'études médiévales et le Département d'études classiques et médiévales qui l'ont précédé.
L'apprentissage y est enrichi par des approches disciplinaires variées, puisant leurs fondements dans la période médiévale, notamment :
- l'histoire et l'histoire de l'art ;
- la littérature ;
- la philosophie ;
- la philologie.
Parmi les membres du corps professoral du centre figure David Piché, professeur au Département de philosophie de l'Université de Montréal.
Regroupements de recherche
Centre de recherche en éthique (CRÉ)

Le centre de recherche en éthique (CRÉ), dirigé par Ryoa Chung et Kristin Voigt, a pour mission l'avancement des connaissances et la formation dans le domaine de l’éthique. Il constitue un espace de rassemblement et de collaboration pour les chercheur·e·s universitaires et offre un encadrement aux étudiant·e·s des cycles supérieurs ainsi qu’aux stagiaires postdoctoraux.
Le CRÉ favorise les collaborations tant à l’échelle nationale qu’internationale, en établissant des partenariats avec des organismes professionnels et des instances gouvernementales. Il veille à ce que les recherches menées en son sein contribuent à enrichir les débats au sein de la société civile et à éclairer les décisions politiques.
Groupe de recherche interuniversitaire en philosophie politique (GRIPP)

Le Groupe de Recherche Interuniversitaire en Philosophie Politique (GRIPP) réunit 16 professeur·e·s en philosophie politique et en théorie politique provenant de l’UQAM, de Concordia, de McGill et de l’Université de Montréal (Christian Nadeau). Il accueille également des chercheur·e·s aux niveaux postdoctoral, doctoral et de maîtrise.
Les projets de recherche menés au sein du GRIPP s’articulent autour de quatre axes interconnectés, qui se nourrissent mutuellement :
- Histoire et principes;
- Psychologie morale de l’agent·e démocratique;
- Démocratie et diversité;
- Démocratie, justice et institutions transnationales.
Groupe de recherche interuniversitaire sur la normativité (GRIN)

Le groupe de recherche interuniversitaire sur la normativité (GRIN), dirigé par Aude Bandini, rassemble des philosophes issu·e·s de différentes universités. Il accueille des étudiant·e·s des cycles supérieurs ainsi que des stagiaires postdoctoraux. Son mandat est d’étudier la normativité sous ses multiples facettes, en structurant ses recherches autour de trois axes principaux : les normes de la rationalité théorique et pratique, le rapport entre normativité et affectivité, ainsi que la dimension collective de la normativité.
Les recherches menées au sein du GRIN peuvent s’inscrire dans des domaines tels que :
- l’épistémologie;
- l’éthique;
- la philosophie de l’esprit;
- la philosophie médicale;
- la philosophie de l’action.
Centre interuniversitaire de recherche sur la science et la technologie (CIRST)

Le centre interuniversitaire de recherche sur la science et la technologie (CIRST) est le principal regroupement interdisciplinaire au Canada consacré à l’étude des dimensions historiques, sociales, politiques, philosophiques et économiques de l’activité scientifique et technologique.
Le CIRST réunit une soixantaine de chercheur·e·s issu·e·s d’une douzaine d’institutions et de disciplines variées, dont l’histoire, la sociologie, la science politique, la philosophie, les sciences économiques, le management et les communications. Parmi ses unités de recherche affiliées figure la Chaire Ésope, dont Denise Celentano est l’actuelle titulaire jusqu’en 2028.
Chaires
Chaire Ésope
Un don anonyme de 1,5 M$ a permis à l’Université de Montréal de créer la chaire ÉSOPE de philosophie dont Denise Celentano est titulaire de 2024 à 2028.
Le «travail fantôme» : enjeux conceptuels et normatifs
Ce projet de recherche se propose d'explorer le problème à la fois éthique et politique du «travail fantôme» effectué derrière les «coulisses» du travail salarié et de l'intelligence artificielle. Initialement défini comme le travail non payé nécessaire au travail salarié (Illich 1981), le trajet quotidien vers le lien de travail ou le travail ménager par les femmes en seraient des exemples. Qualifiés de «contributions gratuites à la croissance» (Illich 1981, 119), ils imposent des sacrifices de temps et une auto-discipline considérables, en l'absence de rémunération. Cette notion a été depuis reprise dans plusieurs contextes pour se référer à un ensemble de cas assez hétérogènes, de l’externalisation de certaines tâches de travail aux utilisateurs (ex., l’usage des caisses automatiques) au travail des usagers sur les plateformes numériques. Malgré leurs différences, à les rapprocher serait leur nature cachée derrière les coulisses d’autres types de travail plus valorisés, voire leur caractère non reconnu (au niveau à la fois monétaire et non monétaire). De cette perspective, la notion de travail fantôme promet de jeter de la lumière, pour ainsi dire, sur l’ombre des mécanismes de valorisation de la coopération sociale. Alors que la discussion se développe surtout dans les domaines de la sociologie et de l’économie, une problématisation de nature philosophique s’avère importante surtout pour l’avancement du côté conceptuel, critique et normatif du débat. Ce projet vise à explorer le problème éthique et politique du travail fantôme sous ces trois angles principaux.
Sociétés savantes
Société de philosophie du Québec (SPQ)

La Société de philosophie du Québec regroupe des personnes et des institutions qui, au Québec et ailleurs, s’intéressent au développement de la formation et des recherches philosophiques ainsi qu’au rayonnement social et culturel de la philosophie.
Association canadienne de philosophie (ACP)

Fondée en 1958, l'Association canadienne de philosophie a pour mission de promouvoir la recherche et l'enseignement philosophique à travers le Canada, ainsi que de défendre les intérêts de la profession dans les forums publics.
Institut
Institut philosophie citoyenneté jeunesse

L'Institut Philosophie Citoyenneté Jeunesse est un institut universitaire qui vise le développement de la citoyenneté responsable auprès des jeunes et de leurs communautés, à l'appui de dialogues philosophiques et de projets collaboratifs ancrés dans des pratiques philosophiques novatrices.