Experts en : Philosophie de l'imagination
DUMONT, Augustin
Professeur agrégé
- Idéalisme allemand
- Philosophie transcendantale
- Romantisme allemand
- Philosophie de l'imagination
- Philosophie de l'image
- Philosophie et littérature
- Anthropologie philosophique
- Daseinsanalyse
- Psychanalyse
Auteur d'une thèse de doctorat consacrée à l'articulation de l'imagination transcendantale au langage et à l'affectivité chez Fichte et Novalis, je travaille initialement à l'intersection de l'idéalisme allemand, du romantisme allemand et du kantisme. Un tel arrière-fond (post)kantien constitue ma première ressource, mais ma recherche s'alimente également au contact d'autres auteurs et d'autres courants de la philosophie moderne comme de la philosophie contemporaine, de même qu'elle puise aussi dans d'autres disciplines (par exemple la psychanalyse). Sur cette base historique, je tente de contribuer à l'élaboration d'une philosophie transcendantale renouvelée, assumant sa double dimension performative et perspectiviste, à l'interface de la "théorisation" et de la poièsis, c'est-à-dire du "faire" philosophique comme pratique d'écriture (en faisant droit aussi bien au discours conceptuel et abstrait qu'au registre littéraire et poétique et à leur interaction). Dans ce cadre, je m'intéresse en particulier à l'expérience sensible en suivant le fil rouge de l'imagination et de la fiction ; je travaille aussi la question du néant et de la négativité ainsi que celle du possible et de l'impossible ; je m'intéresse également aux relations entre transcendantalisme et historicité ou entre transcendantalisme et philosophie de la nature. En contribuant ainsi tant à l'épistémologie qu'à l'anthropologie philosophique, je tente de reconduire par divers chemins le geste transcendantal à ce que Fichte nommait sa "problématicité" inaugurale. Ainsi, l'enjeu pour moi n'est pas tant d'inscrire de manière définitive le transcendantal dans telle ou telle tradition épistémologique (réalisme, idéalisme, etc.), et pas davantage d'en faire l'illustration de telle ou telle ontologie bien délimitée, que de lui reconnaître un statut réflexif privilégié : celui de la genèse spéculative des différents points de vue possibles sur le monde, c'est-à-dire des différents savoirs de notre rapport au monde. Une telle genèse est indissociable de ces multiples points de vue en même temps qu'elle leur est irréductible, n'étant pas un point de vue parmi d'autres mais demeurant néanmoins un point de vue singulier qu'il faut inscrire dans un rapport de tension fécond avec son ou ses points de vue "autres" et avec l'empirie en général. Je cherche ainsi à réactiver la dimension d'imagination propre à toute quête transcendantale des conditions de possibilité de notre rapport au monde et aux savoirs du monde, et à réinterroger la possibilité d'"attester" en commun de ces conditions à même leur caractère de fiction nécessaire. Dans cette optique, le transcendantal est conçu comme un travail de réécriture constante et non comme un ensemble de décrets dont le caractère nécessaire risque toujours de devenir arbitraire. Il s'agit alors d'envisager la philosophie transcendantale comme une véritable expérimentation où l'énigme de notre finitude se voit indéfiniment réélaborée et interprétée.
TREMBLAY, Félix
Chargé de cours, Doctorant