Jean-Philippe Thomas
- Chargé de cours
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Faculté des arts et des sciences - Département de philosophie
- Doctorant
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Faculté des arts et des sciences - Département de philosophie
Baccalauréat
2015
, Études littéraires , Université du Québec à Montréal (Canada)
Mineure
2017
, Philosophie , Université de Montréal (Canada)
Maîtrise
2020
, Philosophie , Université de Montréal (Canada)
Biographie
Après un baccalauréat en études littéraires complété à l’UQAM en 2015 et l’intention initiale de poursuivre aux cycles supérieurs pour explorer le contrôle des romans modernistes sur la spatialité interne du lecteur, c’est finalement à la dynamique épistémologique de la science que j’ai consacré mes premières recherches académiques. À partir de 2017, j'ai en effet redirigé mes intérêts philosophiques vers le pragmatisme des mécanismes et des décisions qui participent à l’élaboration et au développement des hypothèses scientifiques ainsi qu’à l’éventuelle formation de nos connaissances. Conjointement à cette construction continue d’une expertise en philosophie générale des sciences, l'enseignement au premier cycle ainsi que la constante actualisation de mes positions philosophiques me permettent d’élargir et d’entretenir assidûment mes connaissances sur la philosophie analytique et l’histoire de ses origines. J’accorde à ce sujet une attention particulière aux contributions de Ludwig Wittgenstein et de Willard Van Orman Quine.
Expertises
- Philosophie des sciences
- Valeurs
- Épistémologie
- Épistémologie sociale
- Experts et expertise scientifique
- Histoire de la philosophie analytique
Mes recherches doctorales entamées à l’automne 2020 proposent une suite à mon étude de la dynamique épistémologique de la science en ciblant cette fois un facteur d’influence spécifique parmi ceux qui l’affectent : les valeurs humaines. À partir de la proposition avancée par Phyllis Rooney en 1992 qui invitait les philosophes à dissocier la nature des valeurs de celle de leurs effets en science et d’une théorie de la valorisation empruntée aux pragmatistes (John Dewey ; Elizabeth Anderson), je cherche à montrer que les valeurs fréquemment jugées « non-épistémiques » participent, sous plusieurs conditions, à l’acquisition de nos connaissances scientifiques ainsi qu’à leur qualité. Concrètement, cette hypothèse qui dépend d’une pratique scientifique transparente et intersubjective envisage la possibilité que les valeurs humaines puissent remplir une fonction active dans le cadre de l’enquête scientifique. Fonction qui consisterait à provoquer, à dévoiler et à guider l’engagement pragmatique des chercheur·ses dans la tentative d’atteindre un objectif épistémologique prédéterminé. Ce rôle de guide devant évidemment s’accomplir dans le respect des données probantes disponibles et du débat social, entre autres choses. Parvenir à théoriser, au moins partiellement, la dimension épistémologique du rapport science-valeurs devrait éventuellement contribuer au support des futures discussions philosophiques sur sa dimension éthique et politique.
Publications Tout déplier Tout replier
Thomas, J.-P. (2020). Dynamique épistémologique de la science : défense d'une gestion pragmatique des problèmes complexes. [Mémoire, Université de Montréal]. Papyrus.
Communications Tout déplier Tout replier
Kao, M., & Thomas, J.-P. (June 1st, 2024). Bias and Blind Analysis in Particle Physics. Biasing Mechanisms in Scientific Research [Workshop], Leibniz Universität, Hannover, Germany.
Thomas, J.-P. (22 avril 2024). Elizabeth Anderson et la valorisation en mode extrinsèque : nouveau regard sur la formation des valeurs épistémiques en science. Séminaire de Recherche [Conférence départementale], Université de Montréal, Montréal, Canada.