Après avoir fait un baccalauréat (2020) et une maîtrise (2023) en philosophie à l’Université de Montréal, j'y mène présentement des recherches doctorales sous la direction de Maxime Doyon (philosophie) et de Pierre Lyraud (littératures de langue française).

Mes travaux actuels portent sur la phénoménologie de l’écriture chez Maurice Merleau-Ponty. Je m’intéresse à la manière dont celui-ci se sert de l’expérience de l’écriture (en prenant comme cas d'étude deux écrivains, Paul Valéry et Stendhal) afin de mettre en évidence la structure expressive du langage, qu'il tente d'élargir ensuite vers une conception de la vérité et de la rationalité, de l'intersubjectivité, de l'histoire, de l'engagement politique, de la méthodologie philosophique, et de l'ontologie. Autrement dit, je cherche à montrer comment l'analyse de l'écriture littéraire, envisagée comme pratique expressive, permet à Merleau-Ponty de réorganiser l'ensemble de ses recherches philosophiques.

Ces enjeux sont issus du premier cours donné par Merleau-Ponty lors de sa nomination au Collège de France en 1953 (Recherches sur l'usage littéraire du langage), dont le propos est resté inédit (non publié) jusqu'en 2014, et n'a pas vraiment fait l'objet d'études. Pourtant, à l'époque de ce cours, Merleau-Ponty venait tout juste de rompre sa collaboration de longue date avec son camarade Jean-Paul Sartre, et ses archives personnelles révèlent qu'il se donnait alors comme projet de rédiger son propre Qu'est-ce que la littérature ? . L'argumentaire de Merleau-Ponty est élaboré dans un dialogue serré avec la tradition phénoménologique (Husserl), la linguistique (Saussure), la psychanalyse (Freud, Sartre) la critique littéraire de son temps (Prévost, Paulhan, Parain, Blanchot), et plusieurs écrivains (Mallarmé, Breton, Malraux, Proust, Baudelaire). 

Je m’intéresse également à la philosophie des sciences humaines et sociales, à la philosophie française contemporaine, et à l'histoire de la phénoménologie. 

J’enseigne la philosophie à temps plein au collégial depuis l’automne 2021.

Je suis boursier du GRIN (2023-2024, 2024-2025) et de la Chaire Ésope (2024-2025).