Mes recherches touchent à trois domaines en particulier :

• L’histoire de la philosophie analytique, et plus particulièrement le post-kantisme analytique américain (de C. I. Lewis à W. Sellars puis J. McDowell et R. Brandom). J’appartiens à ce titre au comité de pilotage de la Society for the Study of the History of Analytical Philosophy.
• L’épistémologie générale, et plus spécifiquement le problème du fondement et de la justification des croyances empiriques, en lien notamment avec les notions de donné perceptuel et, plus largement, de preuve empirique.
• L’éthique doxastique, plus précisément le problème posé par le phénomène des croyances irrationnelles (biais cognitifs, mensonge à soi-même, et surtout ignorance/aveuglement volontaire).

Mes intérêts de recherche portent l'histoire de la philosophie moderne (17^e et 18^e siècle) dans sa relation avec les sciences naturelles et les différentes branches des mathématiques. Mes recherches focalisent sur la pensée du philosophe français René Descartes (1596-1650), en particulier le contenu philosophique de ses oeuvres scientifiques. 

Mon mémoire de Maîtrise porte sur les différents agents causaux dans le contexte de l'occasionalisme de Descartes. L'objectif du Mémoire était d'évaluer s'il est possible d'identifier au moins un acteur causal authentique dans la nature qui ne soit pas Dieu. (https://doi.org/1866/21598)

Ma thèse de Doctorat (en cours) argumente en faveur d'une interprétation adaptative des mécanismes de la méthode cartésienne du moment où celle-ci est mobilisée dans les travaux scientifiques de Descartes, principalement dans les Regulae ad directionem ingenii et les trois essais publiés avec le Discours de la méthode.

Philosophe des sciences et philosophe de la biologie, ses recherches portent principalement sur les fondements théoriques de la biologie évolutionnaire et de l'écologie.

Le processus de l'évolution par sélection naturelle est souvent résumé par l'expression survival of the fittest les recherches de Frédéric Bouchard visent à expliquer comment les biologistes définissent et mesurent cette fitness. Il s'intéresse aussi à diverses questions d'épistémologie des sciences de la vie telles le rôle de l'expertise scientifique dans les décisions publiques, la nature et la spécificité des explications en écologie, la question du réductionnisme en science, et aussi la question de l'individualité biologique (par ex. les colonies de termites et les écosystèmes peuvent-ils être étudiés en tant que 'superorganisme'). Tous ces intérêts l'ont amené à se pencher aussi sur les problématiques liées à l'environnement et le développement durable autant au niveau épistémologique qu'au niveau des enjeux de gouvernance.

On peut lire ses réflexions sur ces questions dans, entre autres, Philosophy of Science, Biology and Philosophy, British Journal for the Philosophy of Science, Biological Theory, PNAS, ainsi que dans la Stanford Encyclopedia of Philosophy.

Voir : www.fredericbouchard.org.

Mes recherches se situent au croisement entre la philosophie de l'éducation et l'éthique de l'environnement. Je travaille particulièrement à cerner le travail sur la dissolution des vices épistémiques qui peut se faire dans des communautés de recherche philosophique et des dialogues philosophiques.

Mes recherches portent sur l’histoire des idées politiques et la philosophie de l’histoire, ainsi que sur l’épistémologie de ces deux domaines. Je travaille en particulier sur les transformations conceptuelles liées à des épisodes déterminants de l’histoire politique occidentale, dont le conflit entre l’empire et la papauté au XIV^e siècle et la Révolution française. Ma thèse porte sur la pensée politique de Maximilien Robespierre et ses apports quant aux concepts de souveraineté populaire et d’égalité. Mes publications articulent histoire politique et philosophie afin de comprendre l’émergence de nouvelles doctrines de l’État et constitutionnelles, ainsi que la portée de ces innovations théoriques depuis le Moyen Âge tardif jusqu'à la fin de la Modernité.

Mes recherches concernent principalement la question de savoir quelles sortes de relation il y a entre nos concepts d'attitudes et d'actions intentionnelles (en particulier ceux de croyance, d'intention et de désir) et des concepts normatifs de base comme ceux de raison et de rationalité. Il est largement admis que les attitudes et les actions intentionnelles sont gouvernées par des normes, mais là s'arrête le consensus. Les normes de la croyance sont-elles de même nature que celles de l'action et de l'intention? Sont-elles au moins commensurables? Ont-elles un ou des sources communes? Peuvent-elles être expliquées à l'aide des mêmes concepts de base? L'existence de telles normes est-elle compatible avec une forme ou une autre de naturalisme philosophique? Voilà quelques-unes des questions générales qui guident mes recherches.

L'essentiel de mes recherches porte sur la pensée de Kant, abordé dans une perspective historique. Je m'intéresse tant à sa philosophie théorique (caractère intuitif de l'espace, principe de causalité, statut de la chose en soi, théorie du discours philosophique) qu'à sa philosophie pratique au sens large (expérience morale, mal radical, droit international). J'aborde également la réception immédiate de la pensée de Kant (F. H. Jacobi et K. L. Reinhold) de même que la reprise critique de cette pensée par l'idéalisme allemand, notamment par J. G. Fichte. Les prolongements de l'approche kantienne au plan de l'épistémologie de l'histoire retiennent aussi mon attention (H. Rickert et G. Simmel).

Mes recherches actuelles portent principalement sur la question du statut épistémologique et psychologique de l'acte de foi, telle qu'elle se pose historiquement dans le cadre des débats universitaires médiévaux (XIII^e et XIV^e siècles).

Je m'intéresse également aux problèmes d'ontologie et de métaphysique, notamment au thème des universaux, ainsi qu'aux discussions médiévales portant sur la nature, la portée et les modalités de la connaissance humaine.

Mes travaux comportent presque toujours trois dimensions: l'édition savante de textes latins du bas Moyen Âge, la traduction française de ces documents et leur interprétation et analyse dans la perspective d'une histoire critique de la pensée médiévale.

Professeur au Département de Philosophie de l'Université d'Ottawa depuis 2007, mes recherches portent sur deux aspects centraux de la pensée des Lumières françaises: la théorie de l'imagination comme faculté cognitive (épistémologie), productive (esthétique) et affective (éthique) et la pensée de l'histoire du point de vue du progrès des connaissances et de leur inscription dans le progrès social.

Je m'intéresse à l'épistémologie, la téléologie et la philosophie de la nature chez Aristote. Mes travaux portent plus précisément sur la manière par laquelle la pensée du Stagirite a été reprise et véhiculée par son successeur immédiat, Théophraste d'Érèse, en particulier dans son court traité intitulé la Métaphysique et dans ses écrits de botanique.

Mes recherches doctorales entamées à l’automne 2020 proposent une suite à mon étude de la dynamique épistémologique de la science en ciblant cette fois un facteur d’influence spécifique parmi ceux qui l’affectent : les valeurs humaines. À partir de la proposition avancée par Phyllis Rooney en 1992 qui invitait les philosophes à dissocier la nature des valeurs de celle de leurs effets en science et d’une théorie de la valorisation empruntée aux pragmatistes (John Dewey ; Elizabeth Anderson), je cherche à montrer que les valeurs fréquemment jugées « non-épistémiques » participent, sous plusieurs conditions, à l’acquisition de nos connaissances scientifiques ainsi qu’à leur qualité. Concrètement, cette hypothèse qui dépend d’une pratique scientifique transparente et intersubjective envisage la possibilité que les valeurs humaines puissent remplir une fonction active dans le cadre de l’enquête scientifique. Fonction qui consisterait à provoquer, à dévoiler et à guider l’engagement pragmatique des chercheur·ses dans la tentative d’atteindre un objectif épistémologique prédéterminé. Ce rôle de guide devant évidemment s’accomplir dans le respect des données probantes disponibles et du débat social, entre autres choses. Parvenir à théoriser, au moins partiellement, la dimension épistémologique du rapport science-valeurs devrait éventuellement contribuer au support des futures discussions philosophiques sur sa dimension éthique et politique. 

Mes intérêts de recherche actuels portent principalement sur la relation entretenue par la logique et l’épistémologie avec la philosophie des mathématiques et les pratiques mathématiques contemporaines. Mes recherches focalisent sur la théorie des probabilités, en particulier ses fondements. Ma thèse de Doctorat a pour but de valider, dans l’optique de la clarification de ces fondements, le statut épistémique des probabilités à cas unique.